Ce lundi 19 octobre, le journaliste Esdras Ndikumana a saisi le Parquet Général de la République sur des tortures subies du SNR en date du 02 Août 2015, dans la foulée de l’assassinat du Général Adolphe Nshimirimana. La Présidence de la République avait sorti, quelques jours après, un communiqué où il promettait de poursuivre et sanctionner les auteurs du supplice.
Le Parquet Général de la République est, dès ce lundi 19 Octobre, saisi du dossier du journaliste Esdras Ndikumana, correspondant de Radio France Internationale (Rfi), et de l’Agence Françe Presse (Afp). Plus de deux mois après que ce journaliste ait été torturé, son Avocat précise que son client est conscient que le Procureur Général pourra dire le droit quant à leur requête, mais ignore si les enquêtes sont en cours
Maitre Fabien Segatwa dit avoir quelques inquiétudes. Il estime que le contexte actuel n’est pas favorable pour mener les enquêtes, dans un pays où la criminalité est devenue monnaie courante. Si déjà il n’y a pas d’enquêtes pour les gens qui sont assassinés à gauche à droite, « je vois mal comment on peut s’empresser pour celui qui a subi des tortures », a-t-il martelé.
Pourtant, selon toujours l’Avocat de la défense, les tortures étaient très graves et faits par des agents de l’Etat. Il pense que l’Etat doit tout faire pour que ses services puissent respecter la loi : "Vu que le Gouvernement du Burundi a ratifié la Convention internationale contre la torture, ce n’est pas donc dans ses services qu’on devrait déplorer les tortures. Ce serait très dommage". Maitre Segatwa fonde aussi ses espoirs sur la promesse le Président de la République qui a annoncé que les auteurs des tortures contre son client seraient identifiés et poursuivies.
275 ont visité l'article
Votre réaction sur l'article/émission/brève..