Les 10 organisations de la société civile, suspendues lundi dernier par le ministre de l’intérieur, ont sorti un communiqué conjoint ou elles condamnent cette décision. Ces organisations dénoncent un plan visant à anéantir la société civile.
L’ordonnance de suspension du ministre de l’intérieur constitue la violation la plus grave de la loi sur les associations à but non lucratif, selon ce communiqué conjoint des 10 organisations de la société civile burundaise. Ces organisations déplorent ce qu’elles qualifient de ‘’caractère absurde, illégal et arbitraire de la procédure enclenchée par la justice burundaise, en s’adonnant à la chasse des associations et leaders de la société civile ’’.
Ces associations jugent également illégale la mesure du Procureur général de la République de geler leur compte. Elles dénoncent une tentative ‘’a peine voilée’’ de persécution de la société civile et ses leaders dans l’espoir de les amener à se soumettre et a négocier leurs droits et libertés. « Ces associations ne vont jamais accepter de négocier leurs droits et libertés, la levée des poursuites ou la fermeture de leurs bureaux’’.
Ces organisations de la société civile ‘’exigent’’ l’annulation sans condition des mesures portant sur les comptes et les activités de ces association. Une ordonnance ministérielle sortie ce Lundi suspend temporairement dix organisation de la société civile jusqu’ à la clôture définitive du dossier judicaire relatif à la tentative du coup d’Etat. Il s’agit de l’ACAT Burundi, AMINA, APRODH, FOCODE, Fontaine Isoko, FORSC, Maison Shalom, PARCEM, RCP, et SPPDF.
Elles se disent prêtes à saisir les juridictions pour abus d’autorité contre le Procureur général et le Ministre de l’intérieur au cas où ils ne se ravisent et annulent ces mesures ‘’arbitraires et illégales’’ prises contre la société civile.
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