Le Ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, rejette les allégations selon lesquelles le Gouvernement burundais aurait interdit la publication du rapport de l’organisation internationale des droits de l’homme, Human Rights Watch, une publication qui était prévue pour ce mercredi dans l’après-midi à Bujumbura.
Selon Edouard Nduwimana, cette organisation allait violer la loi n’eût été la vigilance des autorités burundaises car, selon lui, cette organisation n’avait informé ni les autorités ni le Conseil National de la Communication.
En plus, selon Nduwimana, il faudra que cette organisation de défense des droits de l’homme choisisse un autre jour pour en fin publier ce rapport sur la situation des droits de l’homme au Burundi.
Par ailleurs, souligne-t-il, il n’est pas compréhensible que cette organisation organise une conférence de presse pour la publication d’un rapport sur la situation des droits de l’homme.
Cependant, Nduwimana trouve que même « le titre de ce rapport est assez tendancieux, subversif ». Selon lui, les auteurs de ce travail devraient expliciter davantage pour que le peuple burundais puisse comprendre la signification de ce rapport.
En ce qui est des sources qui sont utilisées par ces organisations de défense des droits de l’homme, le ministre de l’intérieur souligne qu’à un certain moment, ces sources mentent et cela conduit à la publication des informations biaisées, avec des affirmations gratuites.
Human Rights watch avait confectionné un rapport sur le Burundi pour l’exercice 2011, dans lequel, cette organisation s’insurge contre la situation des droits de l’homme au Burundi, après les élections de 2010, des élections dont les résultats ont été contestées par l’opposition burundaise.
Selon cette organisation de défense des droits de l’homme, « il faut agir rapidement pour mettre un terme à l’impunité et éviter de nouvelles tueries ».
La HRW soulignait également dans ce rapport de 89 pages intitulé « Tu n’aura pas la paix tant que tu vivras », l’escalade de la violence politique au Burundi, que des assassinats politiques découlant des élections de 2010 au Burundi ont fait tant de victimes, dans les rangs du parti présidentiel et surtout dans l’opposition, en l’occurrence, au sein du parti FNL, d’Agathon Rwasa.
Des crimes sans nom se sont commis selon cette organisation, et d’une façon illustrative, le carnage de Gatumba du 18 septembre 2011 qui marque la mémoire de cette organisation, ainsi que l’assassinat d’un ancien combattant du FNL, Audace Vianney Habonarugira, tué en juillet 2011.
Dans ce rapport, la HRW souligne également que les temps n’ont pas été faciles chez les journalistes avec le harcèlement de certains d’entre eux comme Bob Rugurika de la Radio Publique Africaine qui a été convoqué à maintes reprises par la justice burundaise.
Le sous secrétaire des Nations Unis pour les droits de l’Homme, Ivan Simonovic en visite au Burundi, depuis ce lundi avait fait savoir dans sa conférence de presse de fin des travaux que ce malentendu entre cette organisation et le gouvernement avait été évoqué lors d’un entretien avec la ministre des droits de l’homme.
Simonovic avait fait savoir que même la ministre n’avait pas réussi à donner la position concrète du Gouvernement sur ce rapport.
Il a indiqué que c’est le thème de ce rapport qui serait à l’origine de cette tension, ajoutant que son organisation avait une étroite collaboration avec les organisations de défense des droits de l’homme dans le monde entier, HRW incluse.
1038 ont visité l'article
Votre réaction sur l'article/émission/brève..