Le président d’Association des Défense des Prisonniers et des Droits de l’Homme (APRODH) Pierre Claver Mbonimpa a indiqué, au cours d’un point de presse ce mardi, que cette association ne ménagera aucun effort pour que la lumière sur le dossier des massacres de Gatumba éclate au grand jour.
De la part de Pierre Claver Mbonimpa, ce dossier a été jalonné de manquements. Certaines personnes n’ont pas été interrogées au milieu des enquêtes. Outre que l’élément qui en savait plus sur le dossier n’est plus à savoir Mukono même celles qui avaient été citées après le carnage n’ont pas toutes été interrogées a t- il indiqué .
Certans hauts cadres de la police et de l’administration publique avaient été pointés du doigt par les organisations non gouvernementales et meme certains des accusés d’avoir joué un role dans ce carnage qui a coute la vie à 39 personnes.
La justice burundaise a qualifié ce carnage de crime contre l’humanité, selon le président de l’APRODH Pierre Claver Mbonimpa dans son point de presse.
Retour sur les faits
Nous sommes dans la nuit du 18 au 19 septembre 2011. Des personnes sont tuées à l’aide des fusils et des grenade au bar appelé « les Amis ». Sur le champ, près d’une vingtaine de personnes sont mortes sur place. D’autres mourront à leur arrivée dans les hôpitaux de Bujumbura. L’on enregistrera 39 personnes vers la fin et beaucoup de blessés suite à ce massacre. La matinée de l’attaque le président de la république se rend sur les lieus du drame accompagné de certains des diplomates accrédités à Bujumbura.
Il va ajourner son voyage à New York et décretera un deuil national de 3 jours.
Il annoncera lui-meme qu’une partie des assaillants seraient venus du Congo et mettra en place une commission d’enquete sur cette barbarie humaine qui a meme couté la vie à une nourisson.
Les médias ont reçu par après l’ordre de la part du conseil national de sécurité de ne pas diffuser, commenter un publier des informations ayant trait au massacre de Gatumba aussi longtemps que les enquêtes n’auraient pas pris fin.
Avant que la commission d’enquête n’ait rendu publique son rapport le Service National des Renseignements publié le sien. Ce rapport incriminait le FNL de RWASA Agathon, l’opposant politique du pouvoir de Bujumbura aujourd’hui en exil.
Celui-ci aurait agi en provenance de la République Démocratique du Congo où se trouveraient certains des ses frères d’armes selon ce rapport. Parmi les personnes arrêtées figurait notamment Ngendakuriyo Innocent alias Nzarabu , qui alors en était un des présumés accusés. Au cours d’une audience publique y relative Nzarabu a précisé qu’il avait agi sur demande de certains des hauts cadres de l’armée et de la police Burundaise, qui lui demandaient sa contribution pour mettre la main sur un certain Mukono. Finalement, il accusera ces hauts cadres de savoir beaucoup de choses sur ce carnage.
La justice hélas refusera la confrontation de Nzarabu avec les cadres en justice qu’il essayait de charger.
Aujourd’hui, Mukono est mort à partir de la RDC. Nzarabu de sa part se trouve sous les verrous, suite à une peine à perpetuité pronnoncé contre lui dans cette affaire.
De lourdes indemnisations des familles des victimes seront aussi annoncées dans ce procès. Le président de l’association pour la promotion des droits de l’homme et des détenus indique de sa part que la justice Burundaise a demandé une indemnisation de 841 millions de nos francs pour les victimes de ce procès dont elle qualifie de crime contre l’humanité. Il a signalé que visiblement les présumés accusés ne seront pas en mesure de payer cette somme au regard de peu de moyens à leurs dispositions parce qu’ils sont selon lui extrêmement vulnérables .
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