« Le silence de la banque centrale n’arrange pas le pouvoir de Bujumbura mais constitue plutôt un mal pour l’économie du pays. Nous demandons plutôt à la Banque de la République du Burundi de tout faire pour abandonner cette politique d’autruche, » ce sont les propos de Faustin Ndikumana le président de l’ONG, Parole et Action pour le Réveil de la Conscience et l’Evolution des Mentalités, lors d’une conférence de presse sur le silence de la banque centrale face à la dévaluation de la monnaie burundaise qui prend de l’ampleur ces derniers jours.
Faustin Ndikumana estime qu’à l‘heure actuelle un dollar s’achète à plus de 1700 fbu alors qu’il était de 1400 les trois mois écoulés. Les conséquences de cette situation risquent d’être davantage dures pour le pouvoir de Bujumbura.
Faustin Ndikumana indique que la couverture des importations risque d’aller croissant surtout que le pays a besoin de 80% des devises pour que celle soit effective. Il doute en même temps de la cherté de la vie qui risque de constituer un mal pour le pays, notamment parce que les produits d’importation comme le carburant, les médicaments et autres risquent de revoir à la hausse les prix sur le marché causant ainsi une hausse vertigineuse des autres prix sur le marché.
Selon lui , le silence de la banque centrale est aussi dangereux dans la mesure où visiblement cette institution ne contrôle pas la circulation des devises à travers le pays.
Faustin Ndikumana indique que certaines personnes ont pris l’option de conserver l’argent qu’ils ont en devise dans leurs propres maisons. Les banques quant à elles thésaurisent l’argent en devise à l’insu de la banque centrale, souligne t-il.
Ces derniers jours la radio Isanganiro a cherché la banque centrale pour qu’elle s’explique à propos des mesure qu’elle a prises pour palier cette situation, hélas sans succès.
740 ont visité l'article
Votre réaction sur l'article/émission/brève..