Le consultant Frédéric Bamvuginyumvira plaide pour une composition de la CNTB inclusive et la mise en place d’un fond d’indemnisation dans la gestion des conflits fonciers opposant en général résidents et rapatriés.
Au cours d’une conférence publique de ce vendredi sur les activités de la CNTB, Frédéric Bamvuginyumvira a indiqué que plus de 70% des membres de la commission nationale des terres et autres biens sont membres des partis CNDD-FDD et UPRONA.
Les représentants de cette commission au niveau de la province sont au nombre de 17 dont 5 relevant de l’UPRONA et cette situation a pour conséquence que les activités de cette commission reflètent la volonté du parti au pouvoir au lieu de celle du pays selon Frédéric Bamvuginyumvira.
L’ancien vice président de la république du Burundi a aussi pris position contre Mgr Sérapion Bambonanire l’actuel président de la commission nationale des terres et autres biens.
« Au niveau des accords d’Arusha, il est bel et bien stipulé que le travail de cette commission est de privilégier la réconciliation. Mais lui, il a bien souligné qu’il est question de justice dans la gestion des conflits fonciers. Aussi longtemps que le fond d’indemnisation n’est pas disponible, nous estimons que cette option ne répond pas de manière efficace », a-t-il souligné.
Frédéric Bamvuginyumvira estime que la mise sur pied d’un fond d’indemnisation dans la gestion des conflits fonciers est de nature à désamorcer les malentendus que l’on observe aujourd’hui.
Ce travail de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale a lieu au moment où le renouvellement du mandat de la CNTB a pris fin. Le gouvernement n’a pas encore formellement déclaré la reconduction de cette commission et celle de Monseigneur Sérapion Bamonanire lui-même.
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