L’Action Chrétienne pour l’Abolition de la Torture au Burundi demande à la communauté internationale de suivre de près l’évolution du climat politique burundais caractérisé en général par la restriction des libertés publiques et par l’instrumentalisation de l’administration et de la justice.
Dans un mémorandum rendu public ce vendredi, cette organisation de la société civile parle de deux poids deux mesures en matière de reconnaissance de l’exercice des libertés publiques par Bujumbura. Cette organisation, tout en jetant le tord sur la plupart des administrateurs communaux à travers le pays, indique que ces derniers ne ménagent rien pour empêcher la tenue des réunions des partis politiques de l’opposition et de certaines organisations de la société civile.
Paradoxalement, souligne cette association de la société civile, tous les weekends, le parti CNDD-FDD au pouvoir organise une série de manifestations politiques à travers les coins du pays.
La même ACAT désigne les imbonerakure sous la métaphore ‘’de milice du parti’’ en relevant une séries de bavures qu’ils ont commises en toute impunité, notamment en province de Makamba où ils ont empêché la tenue d’une réunion des membres du parti Front pour la Démocratie au Burundi, Frodebu, sous l’œil complice de l’administration à la base.
Elle parle aussi des bavures des imbonerakure contre les membres du MSD en commune de Gihanga de la province de Bubanza en février de cette année.
Cette organisation pointe du doigt à certains éléments de la police qui, en cas de violations des droits des partis politiques, se montrent plus zélés au même titre que les militants du parti au pouvoir.
L’ACAT regrette aussi des défilés des militants du CNDD- FDD en uniformes militaires qui ont eu lieu dans certains coins du pays sous le regard complice de l’autorité publique.
Cette organisation interpelle la communauté internationale à suivre de près l’évolution des droits civils et politiques dans ce pays et au gouvernement de faire de la promotion des droits humains son cheval de bataille au Burundi.
Ce mémorandum est rendu public au moment où dans certains pays du Nord la diaspora burundaise réclame bec et ongle que le gouvernement burundais soit respectueux des droits humains.
230 ont visité l'article
Votre réaction sur l'article/émission/brève..
Par ROSE HAKIZI MANA ce lundi 7 avril 2014 à 17 : 51 : 51