Le Gouvernement burundais accuse le Représentant du Secrétaire des Nations Unies au Burundi d’agir comme le leader de l’ADC-Ikibiri car sa lettre à Ban Ki Moon ne diffère en rien aux déclarations de Léonce Ngendakumana, de l’ADC-Ikibiri (opposition).
Dans un communiqué que le Gouvernement vient de publier, il semble avoir retiré sa confiance en la personne de Parfait Ananga Onyanga, Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Burundi.
« En analysant les deux correspondances, l’une rédigée publiquement par un opposant politique bien connu pour ses positions hostiles au système électoral comme solution politique appropriée au peuple burundais d’une part, et l’autre transmise confidentiellement aux plus hautes Instances des Nations Unies avec la même teneur quant au fond et non à la forme de transmission, le Gouvernement du Burundi ne saurait qu’exprimer sa totale désapprobation quant aux mobiles réels qui se cachent derrière les deux personnalités (Léonce Ngendakumana et Parfait Ananga Anyanga), en ce qui concerne la vision qu’elles partagent sur le sort du peuple burundais », dit le communiqué publié, dans l’après midi de ce mardi par le site internet de la Présidence de la République.
Malgré les accusations, le gouvernement semble faire un pas en avant, en demandant aux Nations Unies de « mener des investigations approfondies pour vérifier la véracité de ces allégations » du câble divulgué la semaine dernière sur une probable livraison d’armes aux jeunes du parti Cnddfdd.
Dans ce communiqué, le Gouvernement va loin et croit que ce serait une façon de créer le chaos dans le pays et y faire entrer des armes pour perturber la sécurité.
Selon lui, il faut s « ’assurer qu’il ne s’agit pas d’une campagne destinée à couvrir l’entrée des armes dans le pays pour perturber la sécurité, créer un chaos pouvant saboter les prochaines élections pour exiger ensuite des Institutions de transition tant rêvées par certains politiciens ».
Le Gouvernement du Burundi se montre aussi inquiet par le financement des bailleurs aux partis politiques et certaines organisations de la société civile burundaise, qui, selon le communiqué peuvent être des sources de l’insécurité dans le pays.
« Par contre, s’il y a retour à la violence au Burundi, elle serait due à l’appui et aux financements incontrôlés que certains partenaires accordent aux activistes politiques et de la société civile sous prétexte de promouvoir les libertés publiques et la démocratie, sans s’assurer de la destination finale des moyens alloués », continue le long communiqué signé par le Porte-parole du Gouvernement Philippe Nzobonariba ce mardi vers la soirée. Selon lui, l’exemple est sans doute le comportement de Sinduhije et ses jeunes le 8 mars 2014.
Depuis la semaine dernière un document confidentiel fait le tour du monde, accusant le pouvoir burundais d’armer les jeunes du parti présidentiel dits Imbonerakure. Selon le document émanant su Bureau des Nations Unies au Burundi, les jeunes des communes de Rumonge, Nyanza-Lac, Mabanda au sud du pays avaient reçu des armes de la part des officiers de l’armée burundaise et avaient même suivi des séances de manipulation de ces armes.
Le gouvernement avait réagit vigoureusement allant même jusqu’à refuser une enquête internationale demandée par les partis de l’opposition. Les trois Ministres, réunis en synergie ce vendredi, à savoir celui de la défense et des anciens combattants, Pontien Gaciyubwenge, celui de la sécurité publique Gabriel Nizigama et celui de la Justice avaient tous rejeté le contenu du câble.
Les opposants eux, tournaient les pouces. Le président de l’Alliance des Démocrates pour le Changement ADC-Ikibiri Léonce Ngendakumana, le président de l’aile de l’Uprona Charles Nditije et les autres avaient demandé des enquêtes internationales sur cette distribution des armes avant d’ajouter que le contenu était une réalité.
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Par duciryaninukuri ce mardi 15 avril 2014 à 20 : 08 : 51