« Ce dossier de Mwambutsa, citoyen de Genève est porteur d’enjeux exceptionnellement déterminants qui peuvent aider à décanter les blocages à l’origine du difficile processus de vérité et réconciliation des burundais en panne depuis 13 ans », c’est la déclaration de Déo Hakizimana, le président d’une commission de cinq burundais favorables au rapatriement des restes du roi Mwambutsa IV.
Dans une conférence qu’ils ont animée ce jeudi deux ans jour pour jour après l’exhumation de Mwambutsa Bangiricenge, le président du Centre Indépendant de Recherche et d’Initiative pour le Dialogue a plaidé pour que les burundais sauvent l’honneur du pays en venant à bout de ce problème. Pour Déo Hakizimana, le feuilleton Mwambutsa IV dépasse de loin l’affaire judicaire mais est belle et bien une affaire d’Etat secouée d’intrigues.
Pour lui, le dossier Mwambutsa IV pourrait constituer une base pour que la lumière autour de la Commission Vérité et Réconciliation trouve une issue. Selon lui, la crise entre 1962 et 1966 entre les bahima et les banyaruguru , des clans tutsi qui a vu le président Michel Micombero à la tête du pays se trouverait à la base des conflits ethnico-régionaux que les pays a connus ces dernières années.
Beaucoup de personnes de la famille royale furent tuées au lendemain de la fin de la monarchie dont les enfants du roi lui-même mais la lumière tarde sur ces massacres reste entachée de zone d’ombres de la part de Déo Hakizimana. Il estime que les testaments et les correspondances que Mwambutsa IV a laissés peuvent constituer une piste très importante dans la recherche de la vérité sombre qui a marqué ce pays.
En plus d’une quelconque perte d’honneur pour le pays, Déo Hakizimana juge que le pays perd financièrement parce qu’il loue une maison dans laquelle se trouve ce corps sans vie de Mwambutsa IV. Chaque avocat est payé chaque fois que de besoin à hauteur de 400francs suisse par heure dans ce procès qui n’est pas sans diviser la famille royale en occurrence Esther Kamatari et Paula Rose Iribagiza, la sœur du roi encore en vie.
L’affaire nécessite la paix des braves
Au-delà d’une divergence de vue palpable entre les parties en conflits, Déo Hakizimana estime nécessaire que le roi des barundi sorte de l’humiliation dans laquelle il se trouve. Selon lui, le gouvernement burundais, Esther Kamatari et Rose Paula Iribagiza devraient s’entendre pour corriger le déshonneur dans lequel se trouve aussi le Burundi et rapatrier à Bujumbura les restes du roi Mwambutsa IV.
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Par citoyen ce dimanche 18 mai 2014 à 09 : 11 : 53