Le président de l’Association de Protection des Droits des prisonniers et de l’Homme, APRODH Pierre Claver Mbonimpa a été arrêté jeudi tard la nuit vers minuit à l’aéroport internationale de Bujumbura alors qu’il voulait se rendre à Nairobi au Kenya.
Il a été arrêté sur mandat d’amener signé par le Procureur en Mairie de Bujumbura Arcade Nimubona
L’un des ses avocats Me Caritas Niyongere dénonce un acharnement de la justice contre son client.
« Hier il avait passé la journée à Bukavu en mission de travail et de retour il s’est préparé pour aller à Nairobi dans une mission de travail et revenir dimanche. C’est ainsi qu’il a été arrêté à l‘aéroport » déplore-t-elle.
Selon elle, c’est un plan préalablement établi par ce que depuis « des convocations intempestives à son encontre mais n’avait jamais refusé de répondre à la police ».
Pour quoi le Parquet anticipe-t-il ?
Selon son avocat Me Niyongere Caritas, son client avait reçu une convocation de la police judiciaire pour répondre lundi matin, à la Police Judiciaire mais ne dit pas comprendre comment la Parquet a brulé les étapes alors qu’il devrait attendre le dossier envoyé par la Police Judiciaire.
« Le Parquet qui a signé ce mandat d’amené n’avait pas encore eu le dossier de la police judiciaire. On se demande sur quels faits le parquet s’est basé » souligne-t-elle.
Pierre Claver Mbonimpa président de l’Aprodh avait dit détenir des preuves selon lesquelles des jeunes du parti au pouvoir étaient en entrainement militaires à l’est du Congo.
Lundi, il avait présenté des photos montrant des jeunes en uniformes militaires qui posaient devant des huttes ou en groupe.
Il avait déploré l’inertie des autorités sur les preuves qu’il venait de fournir qui, selon lui, s’empressait plutôt à le menacer que de convoquer ceux impliqués dans la distribution des armes aux jeunes Imbonerakure à l’instar des agents de renseignement qu’il a même cités.
Pierre Nkurunziza : « Tolérance zéro aux rumeurs »
Cette semaine, le président de la République Pierre Nkurunziza effectue une mission au nord du Burundi, dans la province de Kirundo.
C’est à partir de cette région du pays que Pierre Nkurunziza a annoncé une guerre contre « les rumeurs », accusant certains gens de diffuser des rumeurs pour diviser les burundais.
Selon lui, ceux qui seraient rendu coupables de ces actes, ils allaient s’exposer à la justice qui allait traiter leurs cas le plus rapidement possible et les punir le plus rapidement possible, comme on le fait ben dossiers de fragrance.
Un médium privé burundais avait annoncé un plan d’arrestation de ce défenseur des droits de l’homme hier.
Le Gouvernement burundais avait déclaré à maintes reprises que ces inbformations sur les entrainements militaires au pays et la distribution des armes aux jeunes Imbonerakure du Cnddfdd n’étaient que des "rumeurs".
Certaines organisations de la société civile, à l’instar du PISC Burundi et SOCIC avaient abondé dans le même sens comme le gouvernement et avaient même demandé des sanctions contre certains médias qui oseraient diffusé ces informations.
Le président de l’Aprodh lui-même Pierre Claver Mbonimpa avait annoncé lundi après sa comparution qu’il allait être arrêté.
« Je sais qu’il y a ce plan, mais je n’ai pas peur. Les gens me le disent. Le plan est déjà là et si aujourd’hui je suis sortie du bureau de la Police Judiciaire c’est parce qu’il y a eu des pressions externes, si non j’allais partir aujourd’hui même dans l’une des prisons de ce pays » avait dit Mbonimpa.
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Par Salvator ce vendredi 16 mai 2014 à 12 : 01 : 38