Le Gouvernement du Burundi a donné mardi 48 heures à Abednego Mutua un officier de sécurité au sein du Bureau des Nations Unies au Burundi (BNUB) pour quitter le pays, après avoir été surpris en possession de deux chargeurs pleins de cartouches à l’aéroport international de Bujumbura.
L’histoire remonte au 25 mai 2014 à 19h. Alors que Mutua, de nationalité kenyane voulait voyager à bord de Kenya Airways, des scanners de l’aéroport ont détecté des objets suspects dans son sac, comme l’explique le Directeur de l’Information au Ministère de la Coopération Daniel Kabuto, joint par téléphone ce mercredi matin.
Après vérification, les agents de sécurité à l’aéroport ont trouve ces deux chargeurs garnis de cartouches, continue t-il.
Mais selon lui, « l’intéressé n’a pas voulu s’exprimer sur cette situation, sur le pourquoi de ces armes dans son sac », mais a quand même « signé le procès verbal » fait par ces mêmes agents de sécurité, ce qui signifie, selon Kabuto « qu’il reconnait les faits ».
Abednego Mutua, selon Kabuto est un agent des Nations Unies, qui connait sans doute la Convention de Chicago, qui interdit le transport des armes dans des avions civiles, d’où la fermeté du Gouvernement burundais.
La décision de le renvoyer a été alors prise hier mardi et a été donné 48heures pour quitter le territoire burundais, selon toujours le chargé de l’information au Ministère de la Coopération, qui s’étonne aussi comment cette affaire est parvenu dans les oreilles des médias alors qu’elle avait été traité en toute discrétion.
Avec des informations sur l’armement des jeunes qui circulent dans le pays (en provenance aussi du BNUB, se référant au câble du 3 avril 2014, Ndlr), Kabuto souligne que le Gouvernement ne devrait pas rester les bras croisés face à cette situation.
Les relations BNUB-Gouvernement sont, ces derniers jours caractérisées par une tension. En effet, en Avril dernier, un Conseiller de Sécurité Paul Debbie avait été renvoyé du Burundi, après que son nom ait été cité dans un câble destiné au Conseil de Sécurité, selon lequel, certains officiers de l’armée burundaise étaient en train d’armer les jeunes à Rumonge (sud du Burundi).
Le Bureau des Nations Unies au Burundi BNUB avait alors sorti un communiqué, dans lequel, il ne niait pas les faits, soulignant tout simplement que son rôle était de tirer la sonnette d’alarme.
Les partis de l’opposition et la société civile avaient demandé des enquêtes impartiales et internationales sur ces allégations mais le gouvernement avait qualifié ces informations de rumeur non fondée, rejetant ainsi l’idée d’une enquête indépendante.
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Par vios ce mercredi 4 juin 2014 à 11 : 26 : 13