Human Rights Watch (HRW) demandent aux autorités burundaises d’exiger « des comptes aux responsables d’un massacre de réfugiés congolais perpétré en 2004 », dans lequel près de « 150 réfugiés, dont la plupart étaient des femmes et des enfants, ont été tués et plus de cent autres ont été blessés, le 13 août 2004 à Gatumba ».
Un communiqué diffusé par HRW souligne que les dirigeants du groupe armé qui a revendiqué cette attaque n’ont pas été traduits en justice.
Ici, Human Rights Watch pointe du doigt Agathon Rwasa, leader, à l’époque de la rébellion FNL (Front National de Libération) et Pasteur Habimana, à l’époque porte-parole de ce même mouvement.
« Le massacre de Gatumba était une attaque directe et délibérée contre des civils non armés », a déclaré Daniel Bekele, Directeur de la Division Afrique à Human Rights Watch, qui a aussi ajouté que « les meurtres ont été bien documentés, et pourtant dix ans plus tard personne n’a encore été traduit en justice. ».
« Peu après le massacre, les FNL ont endossé la responsabilité de l’attaque. Leur porte-parole à l’époque, Pasteur Habimana, l’a justifiée en prétendant que le camp abritait des combattants et que les réfugiés étaient armés » souligne le communiqué.
Agathon Rwasa et Pasteur Habimana, selon HRW, se trouvent à Bujumbura et vivent sans être inquiets dans des endroits connus, selon HRW, qui dit que Habimana, lui, est leader d’une faction qui est proche d’ailleurs du parti au pouvoir au Burundi.
HRW souligne que les choses ne semblent pas être faciles pour la communauté des Banyamulenge, au Burundi comme au Congo.
Il souligne que le 6 juin 2014, au moins trente civils ont été tués à Mutarule, au Sud Kivu, « dans le contexte de tensions croissantes entre d’une part les Bafuliro, un autre groupe ethnique congolais, et d’autre part les Banyamulenge et les Barundi, qui ont des liens avec le peuple du Burundi ».
Selon le communiqué, la plupart des victimes appartenaient au groupe ethnique des Bafuliro.
En 2011, HRW rappelle aussi que des travailleurs Banyamulenge travaillant pour une ONG locale ont été tués sur une base ethnique.
Des attaquants, « composé essentiellement de Babembe, ont tendu une embuscade et tué sept travailleurs humanitaires banyamulenge, les ciblant sur la base de leur appartenance ethnique », raconte le communiqué.
Malgré ces difficultés, le Gouverneur de la province du Sud Kivu Marcellin Cishambo, qui était à Bujumbura lors des cérémonies de commémoration des massacres de Gatumba a appelé les membres de la communauté Banyamulenge de retourner chez eux en République Démocratique du Congo.
Photo : RFI
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Par Yohani ce jeudi 14 août 2014 à 18 : 49 : 50