La paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge au nord de Bujumbura, la capitale burundaise commémore, le 7 septembre 2015, le premier anniversaire de l’assassinat de trois sœurs italiennes. La vérité sur le triple assassinat reste toujours inconnue.
Sœur Lucie, 75 ans, et Sœur Olga, 83 ans, ont été tuées le dimanche 7 septembre 2014 dans l’après-midi. Des sources sur place à Kamenge avaient précisé que c’était vers 16 heures. La troisième none a été retrouvée morte, décapitée, dans sa chambre, entre 2 heures et 3 heures la nuit du même jour.
Selon le journal Jeune Afrique qui cite le Père Mario Pulcini, un prêtre installé à Kamenge, "le corps de cette troisième Sœur, Bernadette Boggia, 79 ans, a été trouvé étendu dans une mare de sang, sa tête décapitée et son visage portant des traces de coups ".
La presse burundaise et internationale ont voulu savoir l’identité du (ou des) criminel(s), sans rien trouver ou presque jusqu’à ce jour. La police nationale avait indiqué avoir mis la main sur le suspect du triple meurtre. Celui-ci, Christian Butoyi, a été arrêté le 8 septembre 2014 pour être brièvement interrogé et conduit à la prison centrale de Mpimba.
Le porte-parole de la police nationale d’alors ; en la personne de Helménégilde Harimenshi, avait déclaré que le présumé assassin a reconnu être l’auteur du triple meurtre. Mais d’autres opinions ont haussé le ton en disant que Christian Butoyi a plutôt des problèmes mentaux. Le jeune homme finira par être conduit au Centre neuropsychiatrique de Kamenge dit « Chez Le Gentil » où il reste sous traitement jusqu’aujourd’hui.
Interrogé sur son état de santé une année après, les responsables du centre neuropsychiatrique de Kamenge ne confirment, ni ne dément que Christian Butoyi a des problèmes mentaux. « Il n’est pas encore temps de donner le rapport médical », ont-ils dit à notre Rédaction.
Début avril 2015, Juvent Nduwimana, un agent du Service National des Renseignements a témoigné sur une des radios locale qu’il était parmi les assassins des trois religieuses à Kamenge. Il a vite été rappelé de la Somalie où il était en mission de maintien de la paix pour être conduit à son tour en prison. Depuis ce jour dossier a sombré dans les oubliettes.
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