Plus de 30 motos ont été saisies par la police dans les communes de Bubanza et Gihanga en province Bubanza ce mercredi. Toute la journée c’était une rafle dans les rues. Les motards se lamentent et réclament leurs motos depuis ce jeudi matin. La police indique que l’opération a été lancée pour des raisons de contrôle.
Ce jeudi matin, une vingtaine de motards apparemment fâchés ont assiégé les bureaux de police à Gihanga réclamant leurs motos mais ils ont fini par s’en aller sans en avoir.
« Je ne comprends pas pourquoi on peut saisir toutes les motos même celles qui ont des documents au complet, au moment où nous sommes pendant une période difficile de rentrée scolaire », déplore Pierre Ndayizeye, un motard du village 2 de la commune Gihanga, « nos familles risquent de mourir de faim », poursuit-il.
Emmanuel Bukeyeneza, un technicien de promotion de santé dans la même commune, lui, il s’était rendu à la police pour réclamer sa moto de service qui a été saisie parmi toutes les autres.
Ce jeudi matin, il était même difficile d’avoir une moto à Gihanga pour celui qui voulait se déplacer. Même celles qui sont parvenues à échapper à cette rafle n’apparaissaient pas dans les rues. Les propriétaires ont préféré les conserver d’abord afin d’éviter qu’elles soient saisies et qu’elles passent des jours et des jours à la police en attendant le contrôle.
A Gihanga c’est plus de 20 motos qui ont été saisies au cours de cette rafle de ce mercredi. En commune Bubanza, c’était le même scénario. Le chef de poste de la police de cette commune dit qu’il a saisi 10 motos et que trois d’entre elles ont déjà remises à leurs propriétaires. Les sept qui restent pourraient être remises à leurs propriétaires s’ils amènent leurs documents complets, surtout les papiers d’assurance, la vignette fiscale et le permis de conduire, selon Jérôme Manirambona, chef de poste de la police de Bubanza.
Ceux qui réclament leurs motos demandent que tout au moins le contrôle technique dont parlent les policiers puisse se faire le plus vite possible afin de les remettre au lieu de les laisser garer éternellement devant les locaux de la police. Un policier approché a dit que le contrôle se ferait ce vendredi puisque le jeudi était un jour de congé.
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